Le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation aux changements climatiques (Progep) a été mis en place par l’Etat du Sénégal, avec l’appui technique et financier de la banque Mondiale (IDA), du Fonds Nordique de Développement (Fnd) et du Fonds Mondial pour l’environnement (Fem). Son objectif principal est de réduire le risque d’inondation dans la zone périe urbaine de Dakar (Pikine et Guédiawaye) et d’améliorer la capacité de planification et de mise en œuvre de pratiques de gestion durable des villes. Grâce à un financement additionnel, le projet a été attendu à l’agglomération de Saint-Louis (collectivités territoriales du département de Saint-Louis) et au Pôle urbain de Diamniadio. Cette introduction est de Mandaw Gueye, coordonnateur de ce projet, qui s’exprimait au village de walo-Gandiole, lors du lancement de l’opération «zéro déchet ».
Dans sa présentation, il a tenu à préciser, dans un premier temps, que l’Agence de développement municipal (Adm) est l’agence d’exécution de ce projet. A Saint-Louis, l’Agence régionale de développement (Ard) dirigée par l’expert Ousmane Sow, assure la coordination de la mise en œuvre des activités.
Au niveau de Saint-Louis, a-t-il souligné, l’exécution du Progep est supervisée par un comité régional de pilotage, présidé par le gouverneur de la région et regroupant l’ensemble des parties prenantes, que sont principalement les communes du département de Saint-Louis, l’Université Gaston Berger, la division régionale de l’urbanisme et de l’Habitat, le service régional de l’environnement et l’Ard. Ce projet a quatre composantes, qui s’articulent autour de « l’intégration des risques climatiques dans la planification et la gestion urbaines », « des investissements et de la gestion des ouvrages de drainage », « de l’engagement des communes dans la réduction des risques d’inondations urbaines et l’adaptation au changement climatique », « de la coordination, de la gestion, du suivi et de l’évaluation du projet ».
Selon Mandaw Gueye, l’agglomération de Saint-Louis est concernée par la première composante, notamment la sous-composante A3, relative à la promotion de l’initiative «Ville durable ».
Située au nord-ouest du Sénégal (dans la zone côtière de l’embouchure du fleuve Sénégal), l’agglomération de Saint-Louis, selon M. Gueye, est composée de cinq communes. Il s’agit notamment des communes de Gandon, Ndiébéne-Gandiole, Mpal, Fass-Ngom et Saint-Louis. Cette zone est exposée à de nombreux aléas naturels, aggravés par les effets des changements climatiques et l’inadéquation de certaines mesures de protection humaine. Elle constitue de ce fait un laboratoire à grande échelle pour la conception d’outils et la mise en œuvre de stratégie de durabilité et de résilience urbaine.
Devant un auditoire fort attentif, composé essentiellement d’autorités municipales du Gandiolais, Mandaw Gueye a fait savoir que les principales activités du Progep à Saint-Louis (Sous-composante A3), tournent autour de l’étude diagnostic « villes durables » et plan d’action, pour doter l’agglomération de Saint-Louis, d’un document cadre de planification et de gestion urbaines intégrant les principes de durabilité et de résilience au changement climatique, de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un modèle hydrodynamique et d’un système de suivi environnemental des zones côtières, de la révision et de l’extension du Plan directeur d’urbanisme (Pdu) de Saint-Louis, de l’élaboration de plans d’urbanisme de détails, de la conception et de la mise en place d’un système d’information territorial intégré (Sit).
La promotion d’une coopération intercommunale axée sur les principes de « Villes Durables » et incluant la résilience aux changements climatiques, l’identification et la mise en œuvre de micro-projets pilotes, la gestion des connaissances, la sensibilisation et la communication autour du Progep, figurent en bonne place dans les activités menées à Saint-Louis.
Aménagement d’espaces verts communautaires
M. Gueye a fait allusion à l’opération de mise à zéro des déchets, qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du Pic (Projet d’investissement communautaire)/Salubrité, financé par la Banque Mondiale, pour un coût global de 500 millions Cfa, et destiné aux cinq communes du département de Saint-Louis, notamment aux communes de Mpal, Fass-Ngom, Gandon, Ndiébéne-Gandiole et Saint-Louis. Le Pic/Salubrité fait partie intégrante du volet « Intercommunalité » du Progep. A la suite des opérations de mise à zéro, des campagnes de reboisement seront effectuées selon le modèle « une maison, un arbre ». La participation active des populations à la base, est convoquée comme un levier incontournable dans la fabrique de la ville durable. Ainsi, des espaces publics seront aménagés sous forme de lieux de détente avec une implication effective des populations.
Acquisition
du petit matériel de nettoiement
A en croire M. Gueye, les besoins de mise à niveau de chaque commune de ce département de Saint-Louis, ont été identifiés lors du diagnostic sans complaisance, réalisé dans le cadre du processus de mise en place de l’intercommunalité appuyée par le Progep. Les cinq communes qui constituent ce département, seront renforcées en termes d’équipements de nettoiement et de protection.
Mbagnick
Kharachi Diagne/Chroniques.sn
You must be logged in to post a comment Login