Connect with us

Actualités

Parrainages: Des milliers d’électeurs hors-la-loi

Publié il y'a

Date :

Ils sont des dizaines de milliers de parrains à tomber sous le coup de l’article L57 du Code électoral, en acceptant de parrainer au moins deux candidats.

Les premières phases de vérification des listes se poursuivent au Conseil constitutionnel avec au moins 13 candidats qui, pour le moment, ont été recalés même s’ils bénéficient d’un délai de 48 heures pour être dans les règles.

Par exemple, pour le seul candidat Boubacar Camara sur lequel beaucoup d’intellectuels comptaient, 30 mille signatures ont été invalidées sur les 25 mille acceptées. Idrissa Seck s’est vu refuser 10 mille signatures, Abdou Mbaye 28% de ces signatures, etc. Les Bougane, Thierno Alassane Sall, Pierre Goudiaby Atépa, etc. sont dans ce même schéma.

Ce sont donc des dizaines de milliers de parrains, c’est-à-dire de potentiels électeurs, qui sont ainsi entrés en porte à faux avec le code électoral. Si on ne voit que les candidats qui risquent d’être définitivement recalés du fait du délai très cours de 48 heures, il n’en demeure pas moins que des Sénégalais ont sciemment ou inconsciemment violé la loi.

Pourtant, ils ne peuvent pas ignorer qu’ils encourent un risque d’emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 10 mille FCFA à 100.000 FCFA.

Imaginons un instant que le Procureur se mette à engager les poursuites contre les fautifs ? Ce sera alors une perturbation majeure du scrutin de février et un motif réel de trouble à l’ordre public. Exactement le contraire du résultat escompté. C’est dire qu’en votant la loi sur le parrainage, le législateur n’avait pas une seconde imaginé que l’ampleur du mal du doublon pouvait atteindre de telles proportions. D’ailleurs, les hommes politiques ont été les premiers surpris.

Malgré toute la campagne d’explication qui incombait d’ailleurs à tous les états-majors politiques, on pouvait estimer les doubles signatures à des dizaines et non à des dizaines de milliers.

Une situation qui pose de sérieuses interrogations quant à la pertinence de cet article L57 qui émet cette possibilité de valider la signature de la première liste à être déposée. Il est précisé dans la loi que ‘’dans le cas d’une présence sur plus d’une liste, le parrainage sur la première liste contrôlée selon l’ordre de dépôt est validé, et est invalidé sur les autres”.

En conséquence, on peut se demander si le pouvoir qui parlait de ‘’deux millions de signatures’’ n’a pas ratissé large et ne s’est pas débrouillé pour déposer sa liste en premier pour, justement, aboutir à cette situation d’invalidation de signatures par doublon de celles des autres ?

C’est d’ailleurs cette crainte qui a expliqué ces scènes de violence constatées lors du premier jour du dépôt des listes.

On peut également émettre une autre réserve à la décharge des mandataires des listes : les partis et coalitions n’ont pas eu à leur disposition le fichier électoral.

En conséquence, il n’était pas difficile de tomber dans les cas de ‘’non inscription sur la liste électorale de la région, discordances sur l’identification ou encore doublons internes » dont parle Boubacar Camara, la coalition « Fippu Jengu », qui ne comprend pas que ses 25 577 parrains soient rejetés.

Ainsi, outre l’impossibilité de faire appliquer la loi, notamment sur le point lié aux sanctions du fait de l’ampleur des transgressions, il nous semble que le parrainage recèle, à la pratique, des incohérences qui doivent être corrigées à l’avenir.

Nous ne pouvons pas manquer de tirer notre chapeau au Conseil constitutionnel qui, à l’état actuel de nos informations, maitrise la situation.

Le travail étant titanesque, nous redoutions des lenteurs et des tergiversations. Au contraire, tout semble se passer dans les normes même si, comme nous le déplorons, des dizaines de milliers de parrains n’ont pas eu pour souci de respecter la loi.

Dakarmatin

Cliquez ici pour commenter

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Actualités

Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

Publié il y'a

Date :

Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

Continuez la lecture

Actualités

Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

Publié il y'a

Date :

Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

Continuez la lecture

Actualités

Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

Publié il y'a

Date :


La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

Continuez la lecture

Articles tendances