Le forum local sur la gouvernance environnementale en Casamance qui se tient depuis hier, à Ziguinchor, a réuni plusieurs membres de la société civile ziguinchoroise, et ceux venus de la région de Kolda et Sédhiou. Celui-ci, a permis aux participants d’attirer l’attention des autorités face à l’agression que subit tous les jours la foret casamançaise. Ainsi, les acteurs de l’environnement, ont bien loué l’arrivée du nouveau code forestier. Pour eux, c’est la seule façon de lutter contre l’exploitation abusive de nos ressources forestières.
Le nouveau code forestier est venu à son heure au moment où, les ressources forestières, à savoir le bois qui constitue beaucoup de convoitises de la part des exploitants véreux, et clandestins. Un constat fait hier, par le chargé de projet gouvernance environnementale à l’Institut Panos.
Pour Khadim Mboup, l’objectif de ce forum, est de créer un espace de dialogues, d’échanges entre les différents acteurs concernés par la préservation et la protection de l’environnement en Casamance.
« L’environnement doit concerner tout le monde. Les différentes organisations de la société civile de la Casamance doivent porter le combat pour que s’arrête cette exploitation anarchique des ressources forestières », déclare Khadim Mboup. Qui salue le vote par les députés du nouveau code forestier.
Revenant sur le choix de la Casamance pour y tenir un tel forum, il a laissé entendre que, « on ne peut pas parler la question de la déforestation sans évoquer la Casamance. Qui est presque le seul poumon vert de tout le Sénégal. C’est en Casamance que l’on voit les grandes forets vertes.
Pour sa part, le maire de Saré Bédji qui parlait au nom de ses pairs, et dont sa commune n’est pas loin de la Gambie, a indiqué que les communes situées sur la lisière de la frontière peinent à protéger leurs forets. N’ayant pas de moyens suffisants, elles se débrouillent avec ceux du bord pour stopper la désertification, ajoute Malang Mballo.
« la foret est menacée non seulement par les populations gambiennes, les sénégalais aussi participent à la dégradation de l’environnement dans ma commune. L’agression de la foret est partout du coté gambien, comme celui de notre pays », souligne Malang Mballo.
Pour mettre un terme à cette agression, le maire Mballo, pense qu’il faut une politique participative, en mettant à contribution les populations. La seule façon, selon lui, de pouvoir face à l’exploitation de la foret.
« L’agression de la foret est très intense dans ma commune. Car, tout Kolda se converge vers ma circonscription pour y couper du bois. Pas plus tard, il y a trois jours, on a arrêté trois charrettes pleines de bois », .
MLS (ziguinchor)
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