Connect with us

Actualités

L’aide à l’Ukraine ne devrait pas se faire aux dépens de l’Afrique

Publié il y'a

Date :

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a eu des coûts énormes, supportés pour l’essentiel par les courageux Ukrainiens et par les soldats russes contraints de se battre. Mais les dommages collatéraux s’en font sentir dans le monde entier : nouvelles hausses des coûts de l’énergie et des prix alimentaires, avec, à la clé, une possible récession planétaire.

Nulle part ces préjudices indirects ne sont plus importants que pour ceux qui sont déjà à la limite de la pauvreté, notamment en Afrique. L’indice des prix alimentaires calculé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a atteint en mars un niveau historique, et les prix des engrais  ont aussi augmenté. Les stratégies employées par les pouvoirs politiques nationaux pour renforcer la sécurité alimentaire de leurs concitoyens, comme la récente interdiction d’exportation des blés indiens, ne font qu’aggraver les choses. Les répercussions de la guerre touchent non seulement la production de court terme mais aussi les futures récoltes, lorsqu’auront cessé les combats en Ukraine. Des millions d’Africains pourraient ainsi être précipités dans la pauvreté ou souffrir de la faim.

S’il est une des conséquences négatives du conflit qui peut être et doit être évitée, c’est la tentation des dirigeants des pays riches de rediriger l’aide à l’Afrique vers l’Ukraine. C’est ce qui s’est passé en 2014, lorsque l’annexion de la Crimée par la Russie a détourné ces ressources de l’Afrique – alors même que la région était au bord  d’une récession causée par la chute des prix des matières premières.

Cette année, les aides accordées à l’Ukraine par le Comité d’aide au développement  (CAD) de l’OCDE ont augmenté de 145 %, tandis que l’aide octroyée à l’Afrique subsaharienne diminuait de plus de 5 %  (la plus forte baisse en dix ans), malgré la récession économique dont souffre une bonne partie de la région. Entre 2013 et 2015, 21 des 29 pays du CAD ont réduit leur aide publique au développement de l’Afrique subsaharienne, alors même que le total des aides publiques du CAD augmentait de 8 % en valeur réelle durant la période.

Le Danemark, par exemple, a presque multiplié par quatre son aide à l’Ukraine de 2013 à 2015, mais a diminué d’environ 40 % son aide à l’Afrique subsaharienne. Le Japon, craignant que l’annexion de la Crimée donne à la Chine un mauvais exemple  et l’envie d’affirmer plus énergiquement ses prétentions territoriales en mer de Chine orientale, s’est engagé pour plus de 1,8 milliard de dollars d’aide à l’Ukraine en 2014 et 2015 tout en réduisant son aide à l’Afrique subsaharienne de presque 16 %. Les sommes qui ont été soustraites à l’aide provenaient essentiellement d’initiatives de soutien à l’environnement, à l’urbanisation, à la gestion des risques de catastrophes et aux budgets publics, plutôt que de projets d’infrastructures économiques comme les chemins de fer et les lignes de téléphone mobile, dont l’annulation aurait directement pénalisé les économies donatrices.

L’actuelle guerre russo-ukrainienne est beaucoup plus préjudiciable que le conflit de 2014. En conséquence de quoi l’aide financière a afflué vers l’Ukraine. Le montant de l’aide à laquelle se sont engagés les États-Unis pour soutenir l’Ukraine dans la guerre est d’ores et déjà supérieur à 54 milliards de dollars. La Pologne voisine a fourni plus de 1,6 milliard de dollars d’aide militaire.

L’argent est aussi venu de sources non publiques. Un compte spécial ouvert à la banque d’Ukraine pour recevoir les contributions privées destinées à financer les forces armées du pays a réuni 525 millions de dollars en deux mois. Des particuliers du monde entier ont envoyé des millions de dollars aux propriétaires ukrainiens  pour réserver des locations Airbnb qu’ils n’ont aucune intention d’occuper.

Cette générosité est bien entendu opportune. Mais il serait regrettable que cette aide croissante accordée à l’Ukraine le soit au prix d’un désengagement dans d’importantes initiatives en Afrique subsaharienne. La période s’annonce précaire pour la région – et pas uniquement en raison des prix alimentaires qui s’envolent, des coûts de l’énergie qui grimpent et d’une croissance plus lente des grands marchés d’exportation. Les pays d’Afrique sont contraints d’aborder ces sombres perspectives avec de hauts niveaux d’endettement, presque sans marge de manœuvre budgétaire, en raison de la récession  causée par la pandémie en 2020-2021, qui a nécessité de bâtir dans l’urgence des programmes d’aides aux ménages pauvres et aux petites entreprises.
Bien sûr, l’Afrique est concernée par le succès des efforts ukrainiens et occidentaux. Si l’on considère que l’autoritarisme gagne du terrain  à l’échelle mondiale, une victoire contre l’entreprise violente et antidémocratique du président russe Vladimir Poutine qui vise à redessiner les frontières en Europe pourrait avoir sur les prétendants africains à l’autocratie un effet dissuasif.

Peu de temps avant que la Russie n’envahisse l’Ukraine, en février dernier, l’ambassadeur kényan aux Nations unies, Martin Kimani, se félicitait de la modération dont l’Afrique avait fait preuve en acceptant les frontières artificielles dessinées par les puissances coloniales : « Si nous avions choisi, lors des indépendances, de bâtir des États sur le principe de l’homogénéité ethnique, raciale ou religieuse, nous serions encore, des décennies plus tard, en train de mener des guerres sanglantes. » Aujourd’hui, une victoire contre la Russie serait un coup porté aux ennemis des valeurs démocratiques en Afrique et à tous les émules possibles de l’autoritarisme de Poutine.

Cela dit, l’intérêt de la communauté internationale à tempérer les dommages collatéraux de la guerre en Ukraine subis par l’Afrique n’est pas moins incontournable. Ainsi les États et les autres donateurs doivent se garder de différer, tandis qu’ils augmentent l’aide nécessaire à l’Ukraine, la mise en œuvre ou la poursuite d’initiatives comme l’Alliance mondiale pour la sécurité alimentaire, le Cadre commun du G20 pour les traitements de dette  et le dispositif d’accès mondial et équitable aux vaccins contre le Covid-19  (COVAX). Réduire les programmes d’aide au développement pour l’Afrique ne fera qu’accroître la pauvreté, aggraver les pénuries alimentaires qui risquent de précipiter certaines populations dans la famine et affaiblir la démocratie.

Actualités

Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

Publié il y'a

Date :

Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

Continuez la lecture

Actualités

Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

Publié il y'a

Date :

Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

Continuez la lecture

Actualités

Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

Publié il y'a

Date :


La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

Continuez la lecture

Articles tendances