Connect with us

UN WEEK-END AVEC...

SAINT-LOUIS : L’APRES-VISITE DU PRÉSIDENT MACRON.

Publié il y'a

Date :

 

Maintenant que les feux de la visite du Président Macron à Saint-Louis se sont relativement éteints, avec leur flot d’évènements qui l’ont précédé (désignation de Ahmet FALL Braya comme Président du Comité d’accueil, avec son lot de tensions intra-PDS et intra-BBY/SAINT-LOUIS ; les opinions divergentes échangées, par voie de presse, entre Mansour FAYE et Mary Teuw NIANE, à propos du port de signes distinctifs ; le refoulement de Awa NDIAYE de l’aéroport, entre autres) ou suivi (en l’occurrence, rien, jusqu’ici, qui permette de se rassurer que les leçons nécessaires ont été retenues), quelles conclusions  tirer de tout cela ?

‘’ En rangs divisés ou en déphasage d’avec les populations de Saint-Louis Commune et des départements limitrophes de Saint-Louis et de Dagana, BBY/SAINT-LOUIS ne semble pas avoir largement mobilisé ces dernières pour l’évènement majeur pour la cité que représentait l’accueil des deux (02) très Hautes personnalités que sont les Présidents Macky SALL, pour la République du Sénégal, et Emmanuel MACRON, pour la République française ’’

En rangs divisés ou en déphasage avec les populations des deux (02) départements qui lui sont limitrophes, à savoir celui de Saint-Louis et celui de Dagana, et surtout celui de Saint-Louis et sa commune-mère du même nom, BBY/SAINT-LOUIS a-t-il largement mobilisé les populations de Saint-Louis Commune et du département qui porte également le même nom ?

L’ensemble départemental de Saint-Louis, compte, pour la commune et son département, respectivement quelques 221.000 et 280.000 habitants, soit un total d’un peu plus de 500.000 hommes et femmes. Au regard de ce nombre, force est de reconnaître, au vu de la taille des foules venues à l’accueil, que les populations de l’ensemble départemental de Saint-Louis (Commune et Département), voire même de la seule Saint-Louis Commune, ne sont pas massivement sorties pour l’accueil des 02 PR. Les responsables de BBY se sont, certes, investis pour assurer le succès de l’accueil, mais, malgré l’apport attendu de Ahmet FALL Braya, pour que la fête soit belle, le constat demeure : ses troupes du PDS n’ont apparemment pas suivi ; Car l’accueil réservé aux 02 PR a été largement assuré par la mobilisation de BBY/SAINT-LOUIS lui-même et ses alliés. Quels constats en tirer : excès de confiance en soi ou signe de défiance des populations envers l’attelage politique en place ? Dans tous les cas, pour rectifier le cours des prochains évènements, se pose l’absolue nécessité d’une véritable remise en cause de certains attitudes et comportements ainsi que d’une plus grande solidarité pour l’essentiel et la durée et non pour l’accessoire et le momentané.

‘’ Dans tous les cas, pour rectifier le cours des prochains évènements, se pose l’absolue nécessité d’une véritable remise en cause de certains attitudes et comportements ainsi que d’une plus grande solidarité pour l’essentiel et la durée et non pour l’accessoire et le momentané ‘’

Quels sont les autres enseignements à tirer de l’après-visite du Président Macron à Saint-Louis ? des enseignements d’ordre économique et politique.

Sur le plan économique : Mis à part les engagements financiers, réellement importants et bienvenus, pris par le Gouvernement Macron, relatifs, notamment, à la protection de la Langue de Barbarie et au relogement des populations impactées par les changements climatiques, il n’en reste pas moins que l’intérêt des entreprises françaises pour Saint-Louis Commune et Département ne semble pas suivre les pas de ceux de leur Gouvernement.

Sur le plan politique : Pour la coalition BBY/SAINT-LOUIS, l’aiguillon de l’accueil ne semble pas, aussi, avoir réveillé la conscience commune d’un destin politique commun. Cela a été constaté avant la venue du Président Macron, avec la passe d’armes entre le Maire de Saint-Louis et le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et la péripétie mortifiante vécue par Awa Ndiaye, à l’aéroport, révélatrice, dans tous les cas, d’une absence ou insuffisance d’implication dans les préparatifs et les modalités de l’accueil. Pour elle et peut-être pour d’autres responsables de BBY et alliés, qui ne se sont peut-être pas révélés. En plus, après la visite des 02 PR, mis à part les diverses motions de remerciements et de félicitations adressées par les uns et les autres, plus à leurs propres troupes qu’aux populations de Saint-Louis Commune et Département (qui, rappelons-le, ne sont pas sorties en masse, comme on s’y serait attendu, car cette visite est un événement majeur dans la vie de Saint-Louis), qu’est ce BBY/SAINT-LOUIS a fait, depuis, pour resserrer ses rangs ébranlés par les susceptibilités relevées avant et pendant la visite du Président Macron ? Apparemment, encore rien, qui sorte de l’ordinaire d’une situation politique où chacun semble toujours camper sur ses positions.

« En politique, pour gagner et conserver le pouvoir, il faut plutôt additionner que soustraire »

Recomposition politique attendue ? Espérée par certains, redoutée par d’autres ou carrément non souhaitée par d’autres encore dans les rangs de BBY/SAINT-LOUIS, la venue supposée de Ahmet FALL Braya dans BBY se fait encore attendre. L’intéressé redoute-t-il de ne pas être suivi par ses troupes ? ou encore, redoute-t-il, s’il rejoignait les rangs de BBY, de perdre non seulement le soutien de sa base, mais de courir le risque d’être ostracisé comme ceux qui, à l’instar de Awa NDIAYE et de Ousmane NGOM, pour ne citer que ceux-là, ont franchi le Rubicon des marches de l’APR, s’exposant à la vindicte, qui ne désarçonne toujours pas, de certains militants ou caciques de l’APR qui ne semblent toujours pas vouloir suivre le Patron de l’APR, le Président Macky SALL, dans sa conviction qu’« en politique, pour gagner et conserver le pouvoir, il faut plutôt additionner que soustraire » ?

Incapacité du PDS de mettre de l’ordre dans ses rangs ? BBY/SAINT-LOUIS n’a pas l’exclusivité de la marche en rangs divisés. En effet, l’épisode Ahmet FALL Braya est une éloquente démonstration de l’incapacité actuelle du PDS de mettre de l’ordre dans ses rangs ; Ahmet FALL Braya ayant délibérément bravé les foudres de son Parti, sans en craindre les conséquences, et sans que ce dernier n’ose franchir le Rubicon d’une exclusion, également pleine de conséquences pour le PDS.

 

 

 

 

Cliquez ici pour commenter

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

UN WEEK-END AVEC...

UN WEEK-END AVEC…

Publié il y'a

Date :

Continuez la lecture

Actualités

LA CHRONIQUE DE BAROM / SAINT-LOUIS : LA PRÉCARITÉ AU CŒUR DE LA PÊCHE

Publié il y'a

Date :

 

 

Entre la stagnation progressive des ressources halieutiques (nationales ou locales),l’obligation, pratiquement -faute d’autre choix – de pêcher en République islamique de Mauritanie (RIM) ou l’exploitation sans aucune protection réelle de leur force de travail dans ce pays , leur prise en otage par des intérêts privés ou étatiques mauritaniens, et même sénégalais, quelquefois, et leur utilisation, à leur corps défendant, le plus souvent, en fonction des circonstances économiques, politiques, voire électorales du moment; les tensions frontalières, souvent mortelles, avec la Mauritanie sont devenues récurrentes. A ce cocktail explosif s’ajoutent les menaces et conséquences directes et visibles d’une érosion côtière galopante de la Langue de Barbarie  et d’autres difficultés telles que la surpopulation, l’insalubrité, la dangerosité et le mal-vivre  du quartier de Guet-Ndar consécutifs à l’insuffisance et à l’inadaptation des infrastructures d’exploitation, de traitement et de commercialisation appropriées des produits de la pêche. Autres soucis pour les populations de ces quartiers de la Langue de Barbarie, traditionnellement les plus prospères de Saint-Louis, les inquiétudes réelles ou supposées relatives à l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz au large de Saint-Louis et leur impact potentiel sur la pêche. Dés lors, on peut se demander quel avenir reste-t-il aux pêcheurs de Saint-Louis (et, conséquemment, aux  activités directes et connexes associées à la pêche) et qu’attendent-ils des Pouvoirs publics ? Assurément, la pêche saint-louisienne est devenue un brûlot et, pourtant, des solutions à notre portée sont encore possibles.

 

La pêche saint-louisienne : une économie locale directement dépendante de la Mauritanie

 

Une évidence s’impose à tous : la pêche saint-louisienne est, pour le moment, viscéralement dépendante de la Mauritanie, que ce soit en termes d’emplois, de revenus des ménages saint-louisiens, de fonctionnement des micro-agrégats économiques locaux, de ressources financières pour la municipalité, etc… Conséquemment, le baromètre social et politique, voire électoral, de Saint-Louis est indissociable des humeurs et calculs de milieux d’affaires voisins. Le postulat « Quand la Mauritanie éternue, la pêche saint-louisienne s’enrhume » est, donc, une réalité tangible avec lesquels pêcheurs saint-louisiens et activités associées ainsi que les Pouvoirs publics sénégalais composent nécessairement. C’est, sans doute, pourquoi l’Etat a beaucoup fait, au prix même de ce que certains pourraient, quelques fois, considérer comme un abandon de souveraineté, face à la pression et à la nécessité naturelle de voler au secours de ses ressortissants pêcheurs et de protéger leurs intérêts immédiats. Mais, la conscience que cette politique de dépendance est inefficace et n’a pas d’issue, ni dans le court terme, ni dans le moyen terme, ni dans le long terme, doit, désormais, suivre les pas d’une politique volontariste, résolument mise en œuvre. Ceci, en dépit des manœuvres des milieux affairistes ou politiques mauritaniens et sénégalais, et du conservatisme même du milieu pêcheur qui, sans s’en douter et contre ses propres intérêts, contribue puissamment à maintenir la pêche saint-louisienne à la remorque des intérêts stratégiques mauritaniens, tant au niveau des opérateurs que du Gouvernement de la RIM qui dispose, ainsi, d’une capacité de négociation inestimable sur son voisin du Sud.

 

‘’Le postulat  qui veut que « quand la Mauritanie éternue, la pêche saint-louisienne s’enrhume » est, donc, une réalité tangible avec laquelle pêcheurs saint-louisiens et activités associées ainsi que les Pouvoirs publics sénégalais composent nécessairement’’

 

L’Etat a, certes, beaucoup fait. Mais, beaucoup reste encore à faire, c’est indiscutable, devant l’ampleur et la diversité des problèmes auxquels les pêcheurs sont confrontés. Au titre des actions de l’Etat en direction des pêcheur , l’on peut citer, pêle-mêle (dans le désordre plus que dans l’ordre d’une stratégie cohérente exécutée en phasages successifs) : subventions des moteurs, subventions des combustibles, réalisation parcimonieuse, faute d’espaces suffisants peut-être, d’installations frigorifique et de débarquement, actions de négociation répétitives avec des Autorités mauritaniennes pour l’obtention de licences de pêche ou la restitution de matériels de pêche saisis pour infractions dans leur territoire. Toutefois,  l’envoi  de telles délégations- pour parer au plus pressé- auprès d’Autorités mauritaniennes installe un rapport de forces qui leur est absolument favorable, alors que notre voisin du Nord a vitalement besoin de la main d’œuvre pêcheurs et ouvrière de tous types, bon marché, du Sénégal ;des immenses pâturages ; des infrastructures routières ;des importations officielles et officieuses de produits agricoles sénégalais ;et des relations commerciales multiformes, formelles ou informelles, avec les populations, opérateurs et simples nationaux sénégalais. 

 

‘’Rompre ce rapport de forces  défavorable est donc et doit être un objectif intelligent de gouvernance ‘’

 

Donc, l’envoi empressé de délégations sénégalaises, obsédées et traumatisées par la crainte de revenir les mains vides, déjà prêtes, avant même de sortir du territoire national, à tous les compromis et attitudes conciliantes, sous la pression des attentes de pêcheurs attendant de recevoir, à leur retour, licences de pêche délivrées ou matériels de pêche restitués , alimente ainsi la roue sans fin de l’engrenage de l’asservissement économique, voire politique, qui tourne à notre propre détriment. Or, l’on sait pertinemment que cette roue s’arrêtera, un jour, inévitablement, de tourner, car les intérêts à moyen et long termes de la Mauritanie dans le domaine de la pêche ne correspondent pas avec ceux, immédiats et qui le resteront toujours, que le Sénégal compte, en dépit du bon sens, perpétuer vaille que vaille. Aux prix que nous connaissons !

L’envoi de ces délégations sénégalaises, attendues avec certainement beaucoup de délectation et d’intérêt par des collègues mauritaniens, très hospitaliers (tout de même !), est devenu un spectacle très ordinaire, qui ne manque pas de sel pour certains milieux mauritaniens ou sénégalais, affairistes ou politiques, pour lesquels les pêcheurs saint-louisiens sont devenus les otages obligés ou consentants, de leurs intérêts. De fait, les stratégies de certains milieux affairistes ou politique mauritaniens sénégalais, qu’ils soient étrangers ou nationaux, ont un point commun : se servir d’eux, soit de leur force de travail et ce, à moindre coût, corvéables à merci, soit de leur force politique ou électorale, et ce, à moindre frais, surfant sur la vague de la masse des frustrations ressentiments réels vécus par ces populations vivant de la pêche ainsi que sur celle de la somme des espérances, attentes et promesses non satisfaites d’années en années. Ce d’autant plus que, d’une part, l’augmentation de la consommation mondiale en poisson, conjuguée à un tassement ou une réduction des stocks halieutiques, rendra de plus en plus congrue la part que la Mauritanie peut octroyer ou réserver à des voisins africains, au titre de licences de pêche moins intéressantes pour elle que les gains financiers plus substantiels qu’elle peut tirer de ses accords avec des pays développés.

 

‘’L’Etat a, certes, beaucoup fait. Mais, beaucoup reste encore à faire, c’est indiscutable, devant l’ampleur et la diversité des problèmes auxquels les pêcheurs sont confrontés’’

Dans ces conditions, pour la Mauritanie, l’octroi, d’ailleurs de plus en plus difficile ou parcimonieux de licences de pêche à des pays africains, comme le Sénégal, relève plus d’une politique de bon voisinage que d’un intérêt économique intrinsèque. D’autre part, l’évolution du tissu économique et industriel de la Mauritanie la conduira inévitablement à assurer une meilleure maitrise de ses ressources humaines proprement nationales nécessaires à la prise en charge de ses besoins de développement, sans fondamentalement compter sur celles de pays étrangers : c’est dire qu’au fur et à mesure, elle aura de moins en moins besoin de nos pêcheurs. Et l’on ne peut reprocher à la Mauritanie, ni l’un, ni l’autre, car elle a le droit et le devoir, comme tous les pays, y compris le Sénégal, de veiller à ses propres intérêts.

 

Quelles solutions pourraient être mises en œuvre par le Sénégal ?

 

Deux (02) mesures-phares, en vertu de leur capacité à résoudre en même temps un certain nombre d’autres problèmes, pourraient durablement contribuer à lever nombre des contraintes qui précarisent aujourd’hui la pêche à Saint-Louis :

 

  1. Pour tenir compte de la situation actuelle de dépendance de la pêche saint-louisienne par rapport à la Mauritanie ainsi que des évolutions futures, dont les débuts peuvent déjà être observés aujourd’hui, le Sénégal, parallèlement à la prospection de nouvelles zones de pêche pour nos pêcheurs dans des pays africains, politique aux effets cependant limités et non durables, devrait plus rentablement miser sur le développement massif de l’aquaculture(élevage de poisson, de crustacés, de coquillages, voire d’algues, à forte valeur marchande), qui est une réponse appropriée et durable à la surexploitation des ressources halieutiques et aux besoins croissants en poisson et autres produits de la mer.

 

En matière d’aquaculture, l’effort des Autorités sénégalaises pourrait se concentrer, dans un premier temps, comme ces dernières l’ont compris avec les espoirs placés en l’Agence nationale de l’Aquaculture (ANA), sur l’une des branches-mères de l’aquaculture, à savoir la pisciculture, tant les conditions sont très favorables au Sénégal pour l’élevage des poissons en eau douce, saumâtre et salée que la nature y pourvoit à profusion.

La réalisation efficace de cet objectif devrait être méthodiquement précédée ou accompagnée par une préparation conséquente des transitions en douceur nécessaires, y comprises psychologiques, vers ces nouvelles activités, dans un délai n’excédant pas cinq (05) ans, tout allongement de cette période de temps étant susceptible de déboucher sur une crise sociale d’ampleur, du fait de l’aggravation des conditions d’existence des pêcheurs, résultant principalement de l’effet combiné de l’augmentation démographique, non suivie par une augmentation correspondante des stocks halieutiques naturels.

La mise en œuvre de cette mesure-phare de généralisation de l’élevage du poisson constituera une solution, entre autres, pour une bonne partie du« paquet » des problèmes de la pêche saint-louisienne, cités à l’entame de cette Chronique. Finies les préoccupations relatives à la stagnation ou la diminution des ressources halieutiques ; l’obligation économique de pêcher en Mauritanie ou d’y servir de main d’œuvre sans protection ; leur manipulation au gré d’intérêts privés ou étatiques mauritaniens ; les tensions frontalières, souvent mortelles, avec la Mauritanie ; les inquiétudes réelles ou supposées relatives à l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz au large de Saint-Louis et leur impact potentiel sur la pêche ; la pauvreté relative qui gagne du terrain dans les quartiers de la Langue de Barbarie !

 

  1. Réduire la pression sur l’habitat du quartier de Guet-Ndar, en délocalisant une partie de la population sur des zones périphériques appropriées à la perpétuation de la culture de la pêche spécifique à ces populations de pêcheurs 

 

Ici, la mise en œuvre de cette mesure phare est de nature à solutionner les autres éléments du «paquet» des préoccupations négatives pour la pêche saint-louisienne, à savoir : les conséquences de l’érosion côtière de la Langue de Barbarie , la surpopulation et l’insalubrité du quartier de Guet-Ndar, notamment  l’insuffisance et l’inadaptation des infrastructures d’exploitation, de traitement et de commercialisation appropriés des produits de la pêche.

 

Continuez la lecture

Articles tendances