La seule évocation du nom de Djibidione, ouvre une page peu glorieuse de l’histoire récente de la Casamance. En effet, cette commune était presque rayée de la carte. A cause la crise qui sévissait dans cette partie sud du pays. Certes, aujourd’hui, les populations sont de retour dans leurs villages respectifs. Mais, elles manquent certaines commodités, notamment : l’eau, l’électricité, et de routes.
Située dans le département de Bignona, la commune de Djibidione figure parmi les contrées qui avaient le plus souffert du conflit. En effet, plusieurs villages étaient vides de leurs habitants, et beaucoup avaient migré vers la République sœur de Gambie.
Ces populations ont effectué leur retour au bercail, il y a quelques années grâce à l’accalmie notée ces dernières années. Mais, tout n’est pas du répit pour ces dernières pour gérer le quotidien.
Apres plusieurs années d’absence, il faut tout reprendre. Mais, les populations sont confrontées à de nombreux problèmes pour vivre à l’image des autres contrées du pays.
Les cinquante neuf villages de la commune souffrent et maquent presque de tout.
« Nous manquons d’eau potable. Partout, dans la commune les gens sont confrontés à ce problème. Même si, des efforts ont été consentis, le problème demeure entier. Les femmes font des kilomètres pour trouver le liquide précieux », témoigne un habitant de Djibidione, chef lieu de commune.
Ce dernier de faire savoir qu’en dehors de l’absence du liquide précieux, une autre difficulté non moins importante vient de s’ajouter à l a longue liste des maux qui mènent la vie dure aux populations très assoiffées.
« Nous nous sentons délaissés, pour ne pas dire oubliés par les autorités de ce pays. À part l’eau, l’électricité est pour nous un luxe. Alors qu’en ce 21e siècle, elle ne doit pas l’être. C’est juste un droit pour tout le monde de l’avoir dans son foyer », déplore Elhadji Sonko, qui attire l’attention du président réélu, Macky Sall.
« Il doit avoir un œil attentif pour les populations de retour au bercail. Elles sont très fatiguées. Elles peinent à joindre les deux bouts, à cause de la pauvreté. Nous demandons juste le minimum : l’électricité, l’eau et l’amélioration du plateau sanitaire de nos cases et postes de santé », ajoute t il.
Moussa Diedhiou, enseignant de foncer le clou, « imaginez que plus de cinquante villages ne bénéficient pas de courant. Et dés le coucher du soleil, ils passent la nuit dans la pénombre ».
De même, les populations demandent aussi, le désenclavement de leurs localités. « Notre mobilité est très réduite à cause de l’état chaotique des routes », fait savoir notre interlocuteur. Qui lâche, « il est très facile pour nous de se rendre en Gambie que de rallier l’intérieur de notre propre pays. Pour preuve, ici nous utilisons la monnaie gambienne, le dallasis ».
Même, poursuit il, « pour se soigner, ou acheter du pain pour le petit déjeuner, on se rend en Gambie qui est tout proche. Tout ce qui est consommé dans nos villages, vient de la Gambie ».
La vie reprend son cours normal dans les villages de la commune de Djibidione, située dans le département de Bignona. Certes, les populations essaient de serrer la ceinture, mais sont confrontées au manque d’infrastructures sociales de base. Cependant, elles ne perdent pas d’espoir avec le nouveau Gouvernement qui sera mis sur place. Et sur qui, elles comptent beaucoup pour voir un jour, leurs difficultés se dissiper.
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